Nous quittons Mildura, le cœur plein de joie, 400 kms de contrées arides qui nous font penser aux paysages d’Afrique qu’on découvre sur les reportages de la Cinq.
Mitsu (notre bien aimé Van) roule à toute
allure, sauf quand il aborde une belle montée avec le vent de face. Arrêt pour la nuit à Nuriootpa dans la
Barossa Valley où nous trouvons une aire de repos pour que notre acolyte
italien puisse planter sa tente. Après une nuit agitée (où Alessandro s’est
battu contre vents et marées, pour ne pas que la tente s’envole et subisse un orage
persistant…), nous sommes réveillés de bonne heure. Le programme préparé au millimètre,
plus que quelques jours et la Barossa Vallée n’aura plus de secret pour
nous ! Mais cette aire de repos est tellement sympathique que « Mitsu »
décide d’y rester pour admirer le paysage. C’est alors que commence une folle
journée, non pas de visites et découvertes de cette région viticole
mondialement connue, mais une journée de dépannage.
1ère piste : problème de batterie…
Marie d’un pas décidé affronte les automobilistes de la
Sturt HightWay. Grâce à ses grands signes et son placement stratégique au
milieu de la route, Marie arrête de l’Australien coûte que coûte. L’heureux
élu : un cinquantenaire très sympathique, qui a décidé de nous aider
malgré un emploi du temps chargé (il est propriétaire de l’écurie prestigieuse
de Tanunda). Direction le centre ville de
Nuriootpa pour l’achat de câbles batterie afin de recharger notre imbécile de « Mitsu »,
car quand « Mitsu » a décidé de faire des siennes, il n’est plus l’élu
de notre cœur ! Évidemment, cela aurait été trop simple si notre panne
était due à un simple problème de batterie ! 30 minutes d’acharnement ne
suffiront pas à réveiller le corps inerte de « Mitsu » le fainéant.
2ème piste : trouver un garagiste tout terrain pour
rendre visite à « Mitsu »
Débarquées à Nuriootpa par notre sauveur, nous
rentrons chez un concessionnaire haut de gamme, et nous apprenons avec
étonnement que les garages automobiles ne se déplacent pas pour dépanner un
véhicule. Nous devons souscrire à un service national de dépanneur appelé le
RAA moyennant une cotisation annuelle de 233 dollars (l’équivalent d’une grande
plateforme téléphonique qui vous pose des tas de questions inutiles, et a de gros
problèmes de communication en interne « Ah bon vous êtes toujours en
panne ?.. »). Résultat : L’attente
prévue à 30 minutes a subi un décalage horaire d’une heure supplémentaire.
Pour faire passer la facture salée, on squatte le concessionnaire et noie notre
chagrin à grand coup de cafés et de sucreries au caramel.
3ème piste: Mitsu va-t-il mourir et nous abandonner à
notre triste sort de sans abris ?
Retour à la case départ : l’aire de repos. Le
garagiste inspecte la bête selon lui le problème viendrait à 75% du
« coil ». Nous avons trouvé notre ennemi, c’est le « coil »,
ce fichu « coil » dont nous ne prendrons pas le temps de vérifier la
traduction française (car comme on dit Trop de mécanique tue la mécanique).
Ni une ni deux, nous partons à la recherche du « coil » adéquat pour
notre Mitsubishi 1989 mais cette fois-ci tractées par notre super garagiste et son
4X4 dernier cri.
4ème piste: Alors c’est le « coil » ?
Le
lendemain, après la réception du fameux « coil » en magasin , notre
cher garagiste arrive pour le changement de la pièce et c’est avec grande joie
que Mitsu ronronne de bonheur prêt enfin à découvrir les vignobles de la Barossa
Valley (et non pas uniquement ses garagistes).