Ici, c’est la nouvelle famille; tous éloignés de nos proches,
on se sent un peu mélancoliques; du coup, le fait de vivre ensemble nous fait
oublier qu’on est loin de ceux qu’on aime !!
Le patron de cette joyeuse communauté, c’est Ronnie: ce septuagénaire
amical prend soin de nous comme ses enfants: 33 enfants, c'est dur à gérer vous
me direz, mais il sait super bien le faire. Il y a quelques années, Ronnie a
acheté cette ancienne auberge de jeunesse aborigène pour en faire un lieu d’habitation
communautaire. Ici, on arrive les clés en main; Ronnie fait notre lit, nous
donne un vélo, une laverie gratuite avec le fer et la table à repasser pour nos
fringues de travail.
Situé dans le quartier est d’Alice Spring , ici on est
pas loin du Bush comme l’appelle les Australiens : le Bush, ici, ce sont d’immenses
forêts vertes entourant la Todd river, une rivière sèche qui ne voit pas souvent
l’eau.
Je vais bosser tous les jours en vélo, et c’est toujours un
plaisir de voir les vrais habitants
de l’Australie : les Aborigènes, assis dans le Bush à contempler le
soleil.
Ici, on se croirait un peu un peu en Afrique. Nous, blancs que
nous sommes, avons oublié ce qu'est que contempler le soleil, trop pressés,
à courir après l’argent et nos carrières professionnelles qui pourront nous
rendre enfin riches.
Ici, à Alice Spring, on est au milieu de rien; si on pense qu'
à l’Est, l’Ouest, Sud, ou Nord, il y a 2000 kms de désert, on se doute bien qu’il
vaut mieux accepter les gens comme ils sont et être le plus accueillant
possible avec quiconque croisera notre chemin.
Voilà, la vie à Alice, c’est chouette. Je rends l’antenne, à
vous les studios,
Votre devouée reporter,
Kissssssssss !
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